Aujourd’hui, 26 août 1917, Karin Boye note dans son cahier :
La valeur d’une bonne action ne dépend pas de ses conséquences, ni même de son but, mais de la volonté nécessaire pour l’accomplir, de l’importance du sacrifice des désirs égoïstes qui la rendent possible. Il est donc inadéquat de considérer les actes de la vie quotidienne comme de petites actions. La même action sera d’une magnitude entièrement différente selon les gens qui l’accomplissent. Et pour un esprit véritablement éveillé, toute action doit probablement être minime.
Prochaine entrée le 28 août 2017
Source : Samlade Skrifter av Karin Boye, 11 – Varia, Albert Bonniers Förlag, Stockholm, 1949.
Illustration : portrait promotionnel anonyme.
© Leo Dhayer août 2017
A chaque pensée pour comprendre la vie se devine la pesante éducation reçue, classique à l’époque, sa charge émotionnelle et raisonnable à la fois qui conduisait à un altruisme calculé, finalement, pour tenir à jour la comptabilité de bonnes actions. La transgresser seulement en existant selon « ses désirs » a dû la rendre à demi folle.
De bonnes actions et de bonnes pensées, ces dernières plus insidieuses encore à gérer.