L’ours respecte le droit d’auteur

L’ours danseur n’aime pas et ne fait pas sienne la doxa dominante qui veut que le droit des auteurs à disposer librement de leur œuvre constituerait un frein à la culture et au développement d’internet. Non, il n’y a aucune urgence à dépouiller les auteurs (et les artistes en général) de leurs derniers oripeaux en entretenant sciemment la confusion entre ceux qui produisent les biens culturels et ceux qui les exploitent et en tirent le plus grand profit. Se focaliser sur les cas particuliers de ceux qui font fortune ou vivent très confortablement grâce à leur plume ne sert qu’à fermer les yeux sur la réalité vécue par l’immense majorité des auteurs aujourd’hui, faite de paupérisation galopante, de charges qui explosent, de tirages et d’à-valoir en baisse constante, de surmenage et d’inquiétude quant à l’avenir.

L’ours danseur n’aime pas ce monde dans lequel on achète bien volontiers et à prix prohibitif une babiole high-tech produite par des esclaves en Chine à une multinationale qui s’empressera de planquer son or dans un paradis fiscal, alors que l’on rechigne à donner le prix d’un paquet de cigarettes pour rétribuer chichement un être humain n’ayant d’autre ambition que d’exploiter son propre talent et d’en vivre décemment. L’ours danseur ne veut pas d’une société ‒ demain, déjà presque aujourd’hui ‒ où l’on ne pourra publier de manière professionnelle qu’en ayant un autre métier et suffisamment  de revenus et de loisirs pour faire de cette activité un hobby.

De ce qui précède, il découle que :
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Qu’il soit dit une fois pour toute, ici-même, que l’ours danseur respecte intégralement, sans états d’âme, sans conditions et sans barguigner le droit des auteurs et de leurs ayant-droit à disposer de leurs propres œuvres tel que le définit la loi. Qui prétend aimer un artiste en lui faisant les poches est un escroc et un menteur ! Ceci posé, il ne s’agit évidemment pas de confondre celui ou celle qui, dans son coin, essaye de concilier son manque de moyen avec une soif impérieuse et véritable de culture et les nuisibles qui se donnent des airs de Robin des Bois en stockant en masse sur des sites pirates le travail d’autrui, dont ils tirent forcément, d’une manière ou d’une autre, un quelconque profit. Les premiers ont toute ma sympathie, les autres n’ont droit qu’à mon mépris.

Leo Dhayer (Lionel Évrard)