Parmi mes poèmes accumulés au fil du temps, celui-ci occupe une place particulière, puisqu’il fut longtemps le seul à avoir été publié, par mon camarade Jacques Barbéri, dans une revue numérique aujourd’hui disparue. La découverte fortuite de cette belle toile anonyme, qui me semble l’illustrer à merveille, me donne l’occasion de le recaser ici. Il faudra vous y faire : si les muses pouétiques vous insupportent, il vous est toujours possible de zapper (émoticone kiki, hi, hi, hi).
une force éparpille nos vies de nous se joue comme de billes roulant doucement vers un gouffre où choses, bêtes et gens glissent pas un ne sait qui nous lance ni pourquoi nous roulons vers l’abîme car nul ne remonte à la source d’où toute vie procède et coule les unes dévalent en silence […]
je donne le la il ne sera pas long peut-être de quoi jeter l’encre et bavasser avant le prochain train ensuite viendront les fleurs apportez-les si vous voulez épris de tout mais sans excès nous filerons dans la nuit longue nos chœurs auront du lendemain l’air épais mais sans âme des tueurs aussi, de […]
La poésie de Karin Boye continue d’inspirer les jeunes générations de musiciens. Dans un registre ‘noise, acid techno, minimal techno’, ce morceau d’Orphan Ann n’en est que l’ultime illustration en date. Le quatrain répété en boucle est extrait de ‘De sju dödssynderna’ (Les sept péchés capitaux, 1942), ultime recueil de poèmes (posthume) de l’auteure de ‘Kallocaïne’.
Från dig stal den tanken? — Du skrämmer mig, hädare. Den som vill äga anden är andens förrädare. Djupt måste själen böjas att stiga i riket in. Du kanske kan bli sanningens — men sanningen aldrig din. On t’a volé tes pensées ? – Blasphémateur ! Tu m’effraies… Qui veut s’approprier l’esprit n’est que traître à […]