Le magazine Lire vient de mettre en vente un numéro sobrement intitulé « Gagner de l’argent en écrivant » dans lequel il relaie l’appel à textes « L’horizon perpétuel » lancé par Flatland sur le blog L’ours danseur. Cette publication appelle un certain nombre de mises au point, et même de plantages de points sur les « i », étant donné les réactions qu’elle suscite.
1/ Flatland n’est pour rien dans cette reprise de l’appel à textes dans le magazine Lire. 2/ Flatland dénonce ce numéro de Lire comme une publication mercantile surfant sur la paupérisation des artistes-auteurs pour vendre du papier en leur donnant de faux espoirs. 3/ Flatland n’a jamais prétendu qu’il serait possible de « gagner […]
La nomination de M. Riester à la tête du ministère de la Culture est passée relativement inaperçue, et ce n’est que justice. Non pas en fonction de la personnalité du nouveau ministre ou de son background. Il a vendu des bagnoles, et alors ? D’autres, au même poste, ont fait preuve de leur incompétence et de leur manque de vision alors qu’ils pouvaient se targuer d’une expérience dans le domaine. C’est bien plutôt son accointance avec la dévastatrice aventure Hadopi qui devrait inquiéter les artistes-auteurs de ce pays.
Une autre info incite cependant à relativiser l’importance que pourrait avoir cette nomination. Claire Chazal « aurait » refusé le ministère de la Culture, ont fait savoir plusieurs organes de presse, avant que l’intéressée ne démente, bien évidemment. Ce qui signifie donc qu’on le lui « aurait » proposé. Inimaginable ? Non, j’imagine très bien, au contraire, une passation […]
Les nuages s’amoncellent à l’horizon 2019 sur le devenir du statut social des artistes-auteurs. Face à la menace, branle-bas de combat, même si les zautorités font souvent la sourde oreille et que l’action syndicale doit se mener contre vents du scepticisme et marées de l’indifférence. Le 21 juin est organisée au ministère de la Culture une réunion de travail avec les services ministériels concernés à l’issue de laquelle les représentants des syndicats d’artistes-auteurs rendront compte de ce qui leur aura été annoncé. Un rassemblement est organisé pour les écouter et les soutenir. Les auteurs tout autant que les lecteurs présents à Paris ce jour-là peuvent et doivent se sentir concernés et se rendre place Colette.
Auteurs, lecteurs : le livre est notre bien à tous, il doit rester notre avenir commun ! Pour défendre et représenter les auteurs, on n’a pas encore trouvé mieux que le syndicalisme. Chaque année, le SELF accompagne les auteurs qui l’interpellent pour la défense de leurs droits et les représente auprès des éditeurs et des partenaires sociaux. […]
Je suis candidat à l’un des postes d’administrateur du RAAP (le régime de retraite complémentaire obligatoire des artistes-auteurs) dans le collège des écrivains et traducteurs littéraires. Les électrices et les électeurs – vous qui me lisez peut-être – reçoivent ces jours-ci le matériel électoral et pourront voter jusqu’au 8 décembre. Je dois vous expliquer pourquoi j’ai pris cette décision et en quoi il est important que vous votiez si vous le pouvez, ou au moins que vous participiez à diffuser l’information. Comme je nous sais tous très occupés, je serai bref… ou du moins j’essayerai.
Je suis comme vous : je n’ai qu’un goût modéré pour la paperasse et tout ce qui peut ressembler de près ou de loin à une institution. Lors des dernières élections au conseil d’administration du RAAP, j’ai dû jeter à la corbeille à peine l’avais-je reçu le courrier contenant le matériel électoral de ce régime de […]
Pas envie de trouver un titre rentre-dedans, ni le chapeau futé qui va avec, susceptible d’attirer les regards monopolisés par des sujets ô combien plus affriolants. Je vais encore vous causer boutique. Croyez bien qu’il m’en coûte. Combien j’aimerais plutôt vous parler de Mary Fortune, avec qui je passe mes nuits ces temps-ci, de ces dix reliures du Illustrated London News remplies de gravures plus superbes les unes que les autres que je viens d’acquérir à vil prix, du panard géant que je prends à finaliser ces temps-ci Le Novelliste, cette nouvelle revue qui m’occupe l’esprit à m’en faire perdre le sommeil. Vous voyez ce rectangle gris à gauche de l’écran ? Habituellement, les huit carrés qui le composent s’ornent d’aperçus d’illustrations des derniers sujets traités sur ce blog. Voilà sept carrés qu’il y eut une interruption volontaire de l’image mais pas du son. Sept carrés que je m’astreins à mettre sous le boisseau mes sujets de prédilection naturels pour vous faire part de mes inquiétudes, colères et revendications à propos du métier que j’exerce encore, et que d’autres demain n’auront peut-être plus la chance d’exercer. Rassurez-vous, il ne reste qu’un carré à remplir de gris. Ensuite, l’image reviendra accompagner le son. Je continuerai à militer pour la cause des auteurs tant que j’en aurai le courage, mais ce sera ailleurs qu’ici. Dans cet antre privé, j’en reviendrai à mes moutons, ceux qui bêlent à tout va que la vie est belle, que les livres sont beaux, et que seul importe le plaisir partagé à les écrire et à les lire.
Lorsque je suis devenu traducteur littéraire après bien d’autres détours professionnels, je ne me suis pas posé de questions. J’avais un savoir-faire, un éditeur proposait de me rémunérer pour l’exercer, il paraissait possible d’en vivre en ne ménageant pas sa peine, le reste importait peu. Je me suis donc mis à l’ouvrage, et lorsqu’est venu […]
Je les entends déjà, les grincheux-ses, les éternel-le-s insatisfait-e-s : « Une pétition ? Encore ! On a déjà essayé, ça marche pas, gnagnagna… » Et de prôner courageusement de plus radicales formes de contestation que jamais ils-elles ne mettront en application. Je vais ressortir ma vieille rhétorique pétitionnaire : si on n’est pas sûr que ça marche, on est certain en revanche que ça ne marchera pas si on n’essaye pas. Alors… « À vot’ bon cœur, m’sieurs-dames, une ’tite signature pour les pov’zôteurs que le méchant gouvernement veut pas écouter… »
CSG : NON À L’APPAUVRISSEMENT DES ARTISTES ET AUTEURS ! Nous, artistes et auteurs, demandons une égalité de traitement avec l’ensemble des autres actifs : compensation complète de la hausse de la CSG et augmentation du pouvoir d’achat. Aucune solution n’est à ce jour clairement envisagée pour ne serait-ce que compenser la hausse de 1,7 % de la CSG, […]
Battre le fer tant qu’il est chaud ? Pas vraiment, car les artistes-auteurs et leurs organisations professionnelles ont beau s’époumoner, le gouvernement reste sourd et muet ‒ et singulièrement la ministre de tutelle, Françoise Nyssen, aussi inaccessible et coupée des réalités de terrain que celles qui l’ont précédée à ce poste. Mais peut-on s’en étonner alors que les éditeurs prêtent rarement une oreille attentive aux revendications de leurs auteurs ? Cela ne nous empêchera pas de continuer à crier pour ne pas crever, et ce d’autant plus que le problème dépasse de loin la seule cause (corporatiste, diront certains) des artistes-auteurs. La « réforme » actuelle du système de protection sociale témoigne d’une volonté (sournoise car elle ne dit pas son nom) de le faire « évoluer » vers un système à l’anglo-saxonne. Tout est remarquablement résumé dans l’article ci-dessous, mis en ligne sur le site du Comité des Artistes Auteurs Plasticiens (lien en bas de page). La lecture en est sans doute moins agréable que celle du dernier buzz à la mode sur Facebook, mais elle est instructive pour qui veut s’en donner la peine. Il est encore temps de voir où l’on veut nous mener, et d’agir pour défendre le peu qui nous appartient.
HAUSSE DE LA CSG : NON À LA BAISSE DU POUVOIR D’ACHAT DES ARTISTES-AUTEURS ! 1/ RAPPEL RELATIF AU RÉGIME SOCIAL DES ARTISTES-AUTEURS Le régime social des artistes-auteurs est défini par les articles L. 382-1 et suivants du code de la sécurité sociale (CSS). Il vise les « artistes auteurs d’œuvres littéraires et dramatiques, musicales et chorégraphiques, […]
Pour le moment, rien ne semble pouvoir empêcher le gouvernement de faire subir aux artistes-auteurs dès 2018 une hausse de la CSG qui induira une baisse de leurs revenus de 2,4 % par rapport au reste de la population active. Le Syndicat des Écrivains de Langue Française vient de diffuser auprès de ses adhérents (dont je suis) un courrier type à adresser aux députés, ainsi qu'à la présidence de la République et aux ministres concernés. Il n’aura d’utilité que s’il est envoyé le plus massivement possible, il est donc impératif que tous ceux qu’intéressent le livre et l’avenir des artistes-auteurs (et pas uniquement ceux-ci) puissent le relayer.
Monsieur/Madame Le Projet de Loi de Financement de la Sécurité Sociale pour 2018, en cours d’élaboration, prévoit une hausse de la CSG de 1,7 %. Contrairement à ce qui est prévu pour le reste des actifs qui verront leurs revenus augmenter, cette hausse se traduira, pour les artistes-auteurs dont les revenus sont essentiellement ou totalement […]
Le Syndicat des Écrivains de Langue Française, auquel j’appartiens, viens de signer, avec la quasi-totalité des organisations représentatives de nos professions, une lettre envoyée à la ministre de la Culture, au président de la République et autres Zautorités concernées. En guise de complément d’information à mon billet précédent, c’est avec grand plaisir que j’en reproduis le texte ci-dessous.
Madame la Ministre Le Projet de Loi de Finances de la Sécurité sociale (PLFSS) pour 2018 prévoit une hausse de 1,7 % de la cotisation sociale généralisée (CSG) à compter du 1er janvier prochain. Cette augmentation importante de la CSG est toutefois compensée dès 2018 pour les salariés par une diminution des cotisations sociales de […]
Autant vous prévenir, vous ne trouverez cette fois-ci dans l’antre de l’ours ni belles images, ni infos rares, ni vieux machins séduisants, ni bidules oubliés. Comme 260 000 écrivains, compositeurs, scénaristes, traducteurs, plasticiens, photographes, sculpteurs, peintres, dessinateurs qui vivent de leurs droits d’auteur, l’ours en a ras la casquette de jouer les dindons de la farce. Vous voilà prévenus, ceci est un coup de gueule. Je sais, ce n’est ni drôle ni sexy, et les écrivains comme les artistes sont là, paraît-il, pour faire rêver, émouvoir, raconter de belles histoires, gnagnagna… Sauf qu’à force de leur rendre la vie impossible, c’est leur existence même qui – à terme – pourrait être remise en cause.
Je vais parler boutique, histoire de clarifier les choses – qu’on me pardonne. Voilà dix-sept ans que je suis devenu traducteur littéraire professionnel et ne vis plus que des droits d’auteur que me rapporte ma plume. Jusqu’à il y a peu, je n’avais pas à me plaindre de mon sort. Bon an mal an, […]