Pensées centenaires de Karin Boye (8)

Un siècle jour pour jour après leur rédaction, traduction des notes rassemblées par la toute jeune Karin Boye dans son « recueil de pensées ».

  Aujourd’hui, 26 août 1917, Karin Boye note dans son cahier : La valeur d’une bonne action ne dépend pas de ses conséquences, ni même de son but, mais de la volonté nécessaire pour l’accomplir, de l’importance du sacrifice des désirs égoïstes qui la rendent possible. Il est donc inadéquat de considérer les actes de la […]

Pensées centenaires de Karin Boye (7)

Un siècle jour pour jour après leur rédaction, traduction des notes rassemblées par la toute jeune Karin Boye dans son « recueil de pensées ».

  Aujourd’hui, 25 août 1917, Karin Boye note dans son cahier : Seules deux choses sont nécessaires à notre bonheur : la paix et le grand amour universel désintéressé. Prochaine entrée le 26 août 2017 Source : Samlade Skrifter av Karin Boye, 11 – Varia, Albert Bonniers Förlag, Stockholm, 1949. Illustration : portrait promotionnel anonyme. © Leo Dhayer août […]

Pensées centenaires de Karin Boye (6)

Un siècle jour pour jour après leur rédaction, traduction des notes rassemblées par la toute jeune Karin Boye dans son « recueil de pensées ».

  Hier, 18 août 1917, Karin Boye notait dans son cahier : Il est possible que je n’aie pas d’humour. J’aime l’humour en quantités mesurées et utilisé aux bons moments, exactement comme une épice, mais tout comme je n’aimerais pas un plat composé uniquement de clous de girofle, je suis peu friande de l’humour débridé et […]

Pensées centenaires de Karin Boye (5)

Un siècle jour pour jour après leur rédaction, traduction des notes rassemblées par la toute jeune Karin Boye dans son « recueil de pensées ».

  Hier, 17 août 1917, Karin Boye notait dans son cahier : Un livre ne devrait jamais être lu dans de courts intervalles ou lorsque l’on doit satisfaire aux nécessités de la conversation ou de mille autres occupations mineures. Bien comprendre un livre nécessite de s’immerger en lui. Solitude, silence et tranquillité sont parfois indispensables à […]

Kallocaïne, ce sont ses lecteurs qui en parlent le mieux

Entre les intentions qui conduisent un traducteur à faire des choix (car la traduction est principalement une affaire de choix), et leur réception par le lecteur qui ne les perçoit pas toujours ou ne prend pas la peine de le signaler, il y a un gouffre. Et lorsque par exception ce gouffre est comblé grâce à une lectrice qui prend la peine d’exprimer son ressenti non seulement sur sa lecture mais aussi sur les intentions du traducteur, en le remerciant, le traducteur fier comme un pou s’empresse de relayer la bonne nouvelle sur son blog. Merci Sophie !

  Dans la veine des autres romans dystopiques classiques de la première moitié du XXème siècle, on est dans un monde où l’Etat Mondial a un œil et une oreille partout, jusque dans les chambres. Un monde où on évite de parler quand on se trouve dans un endroit où les micros ne captent pas […]

Kallocaïne redux (suite)

Reçu aujourd’hui un exemplaire du cinquième tirage de ‘Kallocaïne’, avec une quatrième de couverture remaniée. Au dixième, c’est promis, j’arrête de compter… Pour fêter ça, cadeau, une des scènes capitales du roman

  À l’issue d’un interrogatoire particulièrement éprouvant – le premier jour, qui plus est, juste avant la pause de midi –, celui d’un vieil homme qui délirait à propos d’envies de meurtre, bien qu’il n’en eût jamais commis et n’en commettrait probablement jamais, je ne pus m’empêcher de laisser libre cours à mon désarroi. En me tournant […]

Pensées centenaires de Karin Boye (4)

Un siècle jour pour jour après leur rédaction, traduction des notes rassemblées par la toute jeune Karin Boye dans son « recueil de pensées ».

  Hier, 12 juin 1917, Karin Boye notait dans son cahier : La nature ressemble à un miroir. L’humeur qu’elle nous inspire n’est qu’un reflet de notre état d’esprit. Une âme pacifique trouvera la paix dans la tempête aussi. À l’esprit anxieux, les bruits vespéraux les plus doux seront lourds de menaces. Et qui n’aime pas […]

Kallocaïne en tirage limité hard-cover hors commerce

C’est un chouette volume relié sous jaquette quadri pelliculée, tiré à une soixantaine d’exemplaires. Vous ne le trouverez nulle part en librairie, car l’éditeur en a fait un tirage limité hors commerce destiné à récompenser les souscripteurs d’une de ses opérations promotionnelles. Outre le contenu intégral de l’édition courante, on y trouve la traduction inédite d’un article de Karin Boye intitulé ‘Les grands livres de mon enfance’ et un portrait photographique de l’auteur. Venir vous le présenter ici n’est pas pur sadisme de ma part. Je tenais simplement à ce qu’il en reste une trace quelque part, mais également à partager avec vous un extrait du bonus qui ne reparaîtra sans doute pas ailleurs avant plusieurs années.

  Min barndoms roliga böcker (Les grands livres de mon enfance) est un texte autobiographique écrit par Karin Boye au cours du premier semestre 1921 (elle avait donc vingt et un ans et n’avait pas encore publié son premier recueil de poèmes, Moln, qui ne devait paraître qu’un an plus tard). Il a connu une […]

Pensées centenaires de Karin Boye (3)

Un siècle jour pour jour après leur rédaction, traduction des notes rassemblées par la toute jeune Karin Boye dans son « recueil de pensées ».

  Hier, 7 juin 1917, Karin Boye notait dans son cahier : Une confiance mutuelle sans réserve est la condition sine qua non d’un échange fructueux. Pour que celui-ci ait la moindre utilité, il faudrait que les deux parties ressentent spirituellement l’impression de se serrer la main. À défaut d’une telle entente, la compréhension s’amoindrit, entravée […]

Pensées centenaires de Karin Boye (2)

Un siècle jour pour jour après leur rédaction, traduction des notes rassemblées par la toute jeune Karin Boye dans son « recueil de pensées ».

  Aujourd’hui, 8 mai 1917, Karin Boye écrit dans son cahier : Chacun devrait passer quotidiennement un instant à se recueillir. Que l’on croie en Dieu ou pas, qu’on espère en une vie après la mort ou non, cela importe peu. Il suffit de faire la paix en soi-même, d’écarter toute autre pensée pour ne laisser […]