The romance of Golden Star, George Griffith (1897)

Lire un roman de Griffith est toujours (en ce qui me concerne) une aventure presque aussi épique que celles narrées par cet auteur hors norme dans des pages que l’on ne peut s’empêcher d’avaler gloutonnement. Cela ne signifie pas pour autant que leur lecture soit de tout repos ou globalement satisfaisante. Si la plupart du temps on se laisse emporter par l’habileté de la narration et le « sense of wonder », il n’est pas rare qu’on se dise aussi au détour d’un rebondissement ou d’une révélation : « Non ! Il ne va pas tout de même pas oser ? Pas lui ! Pas ça ! » Eh bien si, il ose, Georgie, c’est même ce qui le caractérise le mieux : sa prose n’obéit qu’à ses propres lois et ses personnages souvent archétypaux, hommes ou femmes, sont taillés dans l’étoffe dont on fait les héros et les saintes. Tout est chez lui « bigger than life » et ce roman d’aventures au pays des Incas n’échappe pas à la règle, avec quelques particularités qui le distinguent de l’habituelle histoire de momie à bandelettes et permettent de le ranger plutôt sur l’étagère « lost race ».

  L’étude de Sam Moskowitz intitulée The warrior of if (parue en préface du recueil The raid of ‘Le Vengeur’, chez Ferret Fantasy Ltd en 1974) reste à ma connaissance une somme inégalée sur la vie et l’œuvre de George Griffith. On y apprend toujours de très intéressants détails, et à propos de Golden star, […]