Avec l’arrivée du printemps, l’ours danseur émerge de son antre et se met gaillardement à la nano-édition, avec ce premier livret offert à qui pourrait s’y intéresser, qui rassemble l’essentiel des poèmes et proses poétiques de Lionel Évrard. L’objet ‒ sobriété éditoriale oblige ‒ se présente sous la forme d’un livret au format A5, comprenant 36 pages + 4 pages de couverture. On peut se le procurer en communiquant son adresse postale à l’ours, et en guettant quelques jours plus tard sa boîte aux lettres.
C’est aux alentours de la vingtaine que s’est imposée à moi la tentation poétique. Je m’efforçais alors tant bien que mal d’apprivoiser les codes de la fiction romanesque, mais il m’a pourtant fallu toutes affaires cessantes, en parfait Candide, m’aventurer sur cette terra incognita. Les textes nés de ces explorations ont paru ici ou […]
Une figure tutélaire de la science-fiction. Une œuvre forte et séminale mais très peu lue. Un écrivain admiré de ses pairs mais qui eut bien du mal à vivre de son art. Son entrée dans le domaine public, en 2021, pourrait fournir l’occasion d’une urgente et nécessaire réhabilitation. Pour peu qu’une fausse bonne idée en cours d’émergence dans le milieu des auteurs ne vienne pas remettre en cause les règles du jeu en matière d’œuvres accédant au domaine public.
« Il était l’un des penseurs les plus créatifs de notre temps. Son influence sur la philosophie et la science-fiction est incalculable. » (Greg Bear) « Ses visions d’avenir demeurent source d’émerveillement. » (Arthur C. Clarke) « C’est tellement magnifique que c’en est presque insoutenable. » (Brian Aldiss) « Ses œuvres visionnaires constituent une source vive d’idées spéculatives éblouissantes. Lecteur de science-fiction […]
Les nuages s’amoncellent à l’horizon 2019 sur le devenir du statut social des artistes-auteurs. Face à la menace, branle-bas de combat, même si les zautorités font souvent la sourde oreille et que l’action syndicale doit se mener contre vents du scepticisme et marées de l’indifférence. Le 21 juin est organisée au ministère de la Culture une réunion de travail avec les services ministériels concernés à l’issue de laquelle les représentants des syndicats d’artistes-auteurs rendront compte de ce qui leur aura été annoncé. Un rassemblement est organisé pour les écouter et les soutenir. Les auteurs tout autant que les lecteurs présents à Paris ce jour-là peuvent et doivent se sentir concernés et se rendre place Colette.
Auteurs, lecteurs : le livre est notre bien à tous, il doit rester notre avenir commun ! Pour défendre et représenter les auteurs, on n’a pas encore trouvé mieux que le syndicalisme. Chaque année, le SELF accompagne les auteurs qui l’interpellent pour la défense de leurs droits et les représente auprès des éditeurs et des partenaires sociaux. […]
Hier se déroulait au siège du RAAP/IRCEC à Paris le dépouillement des bulletins de vote de l’élection des nouveaux administrateurs et administratrices du C.A. Je vous ai suffisamment cassé les pieds sur ce blog avec cette échéance pour vous en donner ici les résultats. Les artistes-auteurs ne peuvent que se réjouir de la déroute de l’ancienne majorité (edit) dont les principaux membres (président compris) ne récupèrent pas leur poste de titulaire. Par ailleurs, l’intersyndicale opposée à la « réforme à 8% » imposée par l’ancienne majorité (edit) a réussi à faire élire 8 de ses candidats (sur 12) aux postes de titulaires, ce qui constitue une complète inversion du rapport de force au sein de ce nouveau CA, et le signe le plus tangible de la colère des artistes-auteurs et de leur refus de voir leurs conditions d’existence se dégrader continuellement.
A titre plus personnel, je remercie très chaleureusement chacune et chacun des 567 écrivains-traducteurs-trices ayant coché la case qui figurait devant mon nom sur leur bulletin de vote, ce qui m’a permis d’arriver deuxième et d’être élu au poste de titulaire pour ce collège. Je déplorais dans un de mes premiers billets consacrés à cette […]
Le couperet ministériel est donc tombé : une solution a été trouvée pour compenser intégralement la hausse de la CSG pour les artistes-auteurs. Ah ? Très bien… Quelle est-elle ? Ben… après avoir relu trois ou quatre fois le communiqué de presse censé nous l’apprendre, j’en suis encore à me le demander. Ce qui semble sûr, c’est que la solution tant attendue ne sera ni pérenne ni pour tous les artistes-auteurs. À ce niveau de flou dans la communication, on ne peut qu’interpréter la trop vague parole ministérielle. Ce que tente de faire le SELF, dont je reproduis ci-dessous un communiqué sur le sujet diffusé hier.
Par un communiqué de presse en date du 29 novembre, Mme Françoise Nyssen, ministre de la Culture, a annoncé avoir trouvé « une solution permettant de garantir aux artistes-auteurs un maintien de leur pouvoir d’achat dans le contexte de hausse de la CSG ». La ministre se félicite en outre « de cette solution et remercie chaleureusement […]
L’Assemblée nationale va examiner en deuxième lecture, les 27, 28 et 29 novembre, le Projet de Loi de Financement de la Sécurité Sociale (PLFSS) pour 2018. On respire un peu mieux, du côté des artistes-auteurs, depuis qu’un amendement a été introduit et voté au Sénat pour faire en sorte que l’augmentation de leur CSG soit compensée par une baisse de la cotisation retraite pour tous. Dans la foulée, Françoise Nyssen, ministre de la Culture, a fait savoir par communiqué de presse qu’elle se rangeait à l’avis des sénateurs et soutiendrait cet amendement. Cette solution était celle que préconisait l’USOPAVE (Union des Syndicats et Organisations Professionnelles des Arts Visuels et de l’Ecrit, dont le SELF est membre) et pour laquelle elle avait effectué un important travail de sensibilisation à l’Assemblée nationale, puis au Sénat. Tout serait-il donc à présent pour le mieux dans le meilleur des mondes ?
Pas tout à fait. Il serait prématuré de crier victoire, sachant que tout est toujours possible en deuxième lecture à l’Assemblée nationale, qui aura le dernier mot. Il serait quand même stupéfiant (et pour le moins inquiétant pour le monde de la Culture) que le gouvernement, à l’encontre de l’avis exprimé publiquement par Françoise Nyssen, […]
Il semble que l’on s’intéresse à ce renouvellement pourtant pas très glamour du CA du RAAP. C’est une bonne nouvelle, qui ne peut que réjouir tous ceux qui ont été outrés, l’année dernière, par les manières de monsieur RAAP, décidé à imposer envers et contre tous sa fameuse « réforme » à 8 %. Simultanément, un certain nombre de questions se posent sur le scrutin et la manière dont il est orchestré. De bonnes questions, qui appellent quelques réponses.
Pourquoi seulement 4 noms pour 4 postes à pourvoir ? On ne peut faire porter à M. RAAP tous les péchés du monde. S’il n’y a que quatre candidats dans le collège « écrivains et traducteurs littéraires », c’est avant tout parce qu’il y a eu un déficit de candidatures dans nos rangs. Certes, pour être validés […]
C’est en substance ce qu’affirmait ce matin François Ruffin sur France Inter. Je n’ai pu m’empêcher de faire le lien avec ma surprise, hier, en ouvrant l’enveloppe du RAAP/IRCEC qui m’attendait dans ma boîte aux lettres, de découvrir que nous n’étions que quatre ‒ QUATRE ! ‒ à nous être présentés pour le collège des écrivains et traducteurs littéraires à l’élection des membres du CA de notre régime de retraite complémentaire obligatoire.
Pour quatre postes à pourvoir (2 administrateurs titulaires, 2 administrateurs suppléants), quatre candidats, cela signifie que d’ores et déjà ces quatre candidats sont élus, soit en tant que titulaire, soit en tant que suppléant. Bonne nouvelle, direz-vous ? Non : exécrable et inquiétante nouvelle. Elle est le signe le plus tangible que nous nous désintéressons totalement de […]
Je suis candidat à l’un des postes d’administrateur du RAAP (le régime de retraite complémentaire obligatoire des artistes-auteurs) dans le collège des écrivains et traducteurs littéraires. Les électrices et les électeurs – vous qui me lisez peut-être – reçoivent ces jours-ci le matériel électoral et pourront voter jusqu’au 8 décembre. Je dois vous expliquer pourquoi j’ai pris cette décision et en quoi il est important que vous votiez si vous le pouvez, ou au moins que vous participiez à diffuser l’information. Comme je nous sais tous très occupés, je serai bref… ou du moins j’essayerai.
Je suis comme vous : je n’ai qu’un goût modéré pour la paperasse et tout ce qui peut ressembler de près ou de loin à une institution. Lors des dernières élections au conseil d’administration du RAAP, j’ai dû jeter à la corbeille à peine l’avais-je reçu le courrier contenant le matériel électoral de ce régime de […]
Pas envie de trouver un titre rentre-dedans, ni le chapeau futé qui va avec, susceptible d’attirer les regards monopolisés par des sujets ô combien plus affriolants. Je vais encore vous causer boutique. Croyez bien qu’il m’en coûte. Combien j’aimerais plutôt vous parler de Mary Fortune, avec qui je passe mes nuits ces temps-ci, de ces dix reliures du Illustrated London News remplies de gravures plus superbes les unes que les autres que je viens d’acquérir à vil prix, du panard géant que je prends à finaliser ces temps-ci Le Novelliste, cette nouvelle revue qui m’occupe l’esprit à m’en faire perdre le sommeil. Vous voyez ce rectangle gris à gauche de l’écran ? Habituellement, les huit carrés qui le composent s’ornent d’aperçus d’illustrations des derniers sujets traités sur ce blog. Voilà sept carrés qu’il y eut une interruption volontaire de l’image mais pas du son. Sept carrés que je m’astreins à mettre sous le boisseau mes sujets de prédilection naturels pour vous faire part de mes inquiétudes, colères et revendications à propos du métier que j’exerce encore, et que d’autres demain n’auront peut-être plus la chance d’exercer. Rassurez-vous, il ne reste qu’un carré à remplir de gris. Ensuite, l’image reviendra accompagner le son. Je continuerai à militer pour la cause des auteurs tant que j’en aurai le courage, mais ce sera ailleurs qu’ici. Dans cet antre privé, j’en reviendrai à mes moutons, ceux qui bêlent à tout va que la vie est belle, que les livres sont beaux, et que seul importe le plaisir partagé à les écrire et à les lire.
Lorsque je suis devenu traducteur littéraire après bien d’autres détours professionnels, je ne me suis pas posé de questions. J’avais un savoir-faire, un éditeur proposait de me rémunérer pour l’exercer, il paraissait possible d’en vivre en ne ménageant pas sa peine, le reste importait peu. Je me suis donc mis à l’ouvrage, et lorsqu’est venu […]